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L’ancien hôpital

Les dolmens

L’église

Les fontaines

L’Hôtel de ville

Le Pont Vieux

Le Rocher de Caylus

Les statues

Le Palais de Justice

L’ancien hôpital

Pendant le Moyen-Âge, Saint-Affrique est doté d’une maladrerie pour l’accueil des lépreux. Attestée au moins depuis 1178, elle était située à l’extérieur de la ville. Puis, plusieurs hôpitaux sont créés.

En 1730, l’intendant de la Généralité de Montauban, et Mgr Le Filleul de la Chapelle, évêque de Vabres, entreprennent la construction d’un nouvel hôpital qui regrouperait les deux hôpitaux déjà existants. En 1752, ils obtiennent que celui-ci soit érigé en hôpital royal. Le projet d’origine le prévoyait dans le style de nombreux Hôtel-Dieu de cette époque. Cependant, la coupole centrale se serait écroulée lors de sa construction et les deux ailes prévues à l’origine ne furent jamais construites. Les travaux durèrent de 1756 à 1768. Le bâtiment principal est toujours visible aujourd’hui, il s’agit de l’actuel collège Foch.

Les dolmens

Le site de Saint-Affrique est habité depuis la Préhistoire. Les nombreux dolmens disséminés dans la campagne en témoignent. En effet, ces tombes construites entre le Vème et le IIIème millénaires avant Jésus Christ, attestent de la vie des femmes et hommes qui ont également érigé les célèbres statues-menhirs.

Si Saint-Affrique en compte près de 30, le plus accessible et emblématique est le dolmen du village de Tiergues classé au monument historique en 1889.

L’église

Dès le milieu du XIXème siècle l’ancienne église romane datant de 1659-1680 montre des signes de vétusté et d’exiguïté.

À partir de 1872 le curé de la paroisse demande à la commune de l’agrandir. En 1875 c’est Mgr Bourret, évêque de Vabres et de Rodez qui en fait la demande.
Au départ il ne s’agit que d’un agrandissement mais Maurice Fournol, Maire de Saint-Affrique, veut faire mieux. Il propose de construire un quai du Pont Neuf au futur pont de l’Aire Saint-Antoine (actuel boulevard Victor Hugo). Pour cela il fallait supprimer les bâtiments devant l’église qui pourrait alors être agrandie par deux nouvelles travées, une façade et un clocher. Après de longs pourparlers avec le Conseil de fabrique, un accord est conclu en 1890.

La 1ère pierre du chantier est bénie par Mgr Bourret le 7 octobre 1894. En 1895 la façade et les deux nouvelles travées sont terminées. Apparait alors l’idée de construire une église entièrement neuve. Le nouveau clocher est terminé en 1897. Les travaux reprennent en 1901, en 1904 et en 1905.

Les 12 et 13 juillet 1913 l’église est consacrée après de longs travaux de finitions.

Elle renferme une statue dorée du XVIIème siècle de Notre-Dame-de-Miséricorde. Les vitraux du chœur relatent la légende de saint Affrique qui a donné son nom à la ville. Dans cette église néogothique, le seul vestige roman visible est l’autel de l’ancienne église qui a été placé dans l’une des chapelles. Les orgues du XIXème siècle sont en cours de rénovation.

Les fontaines

Saint-Affrique est ornée de nombreuses fontaines :

La fontaine de la place de la Liberté avait été installée en 1877 sur l’actuelle place de l’Hôtel de ville. Longtemps remisée, elle a été installée à son emplacement actuel en 2000.
La fontaine du jardin public, ou fontaine du Griffoul, a été installée en 1877 sur la place de la liberté puis déplacée au jardin public en 1889 pour permettre l’érection de la statue de la Liberté.

La fontaine de la place de l’hôtel de ville dite fontaine aux béliers est l’œuvre du sculpteur Rémy Coudrain. Elle a été installée en 1987.
Ces trois fontaines sont remises en eau depuis l’été 2020.

La fontaine du rond-point de la Résistance fait partie d’un ensemble commémoratif construit en 1990-1991 à proximité du monument de la Résistance qui rend hommage à tous ceux ayant lutté pour défendre la Liberté sous l’Occupation.

La gare

Bien qu’un projet de construction de la ligne de chemin de fer Montpellier-Rodez existe depuis 1857, il faut attendre 1866 et de nombreuses négociations pour qu’un embranchement vers Saint-Affrique y soit intégré. Le 18 octobre 1874, le premier train de la ligne Tournemire-Saint-Affrique entre en ville.

Elle devait être prolongée jusqu’à Albi. Tous les ponts et tunnels ont été construits mais les rails n’ont jamais été installés sur cette portion.

Le trafic de voyageur a été arrêté en 1938 et celui des marchandises en 1991.

La gare, typique du XIXème siècle, regroupe aujourd’hui plusieurs organisations sociales dont le centre social Le Quai. La voie de chemin de fer a été transformée en voie verte pour le plus grand plaisir des sportifs et des promeneurs.

Témoignages de Saint-Affricains sur la gare de Saint-Affrique : cliquer ici ( video You tube- 15mn32)

L’Hôtel de Ville

L’ancienne maison commune se situait, peu ou prou, à l’emplacement de l’hôtel de ville actuel. Au début du XIXème siècle, le bâtiment commence à tomber en ruines. Lors de la Révolution de 1848, le bâtiment est finalement détruit afin que sa reconstruction donne du travail aux ouvriers qui en sont dépourvus. Il faut attendre 1861 pour que l’Hôtel de Ville que l’on connaît aujourd’hui soit construit. Cette date est encore visible sur la clef de l’arc de voûte situé devant l’escalier. Le hall d’entrée accueille le buste en bronze d’Émile Borel, réalisé par Marie-Pierre Querolles en 1967 et installé à l’origine dans le Jardin Public. Au premier étage, la salle d’honneur est ornée de neuf panneaux peints installés sur tout le pourtour de la pièce. Dans l’ordre hiérarchique on trouve :

– un espace réservé à l’origine pour un portrait en pied de Napoléon III, depuis remplacé par une glace décorative ;
– les armes de Paris, puis de Rodez ;
– les armes et les vues de Saint-Affrique et de cinq autres chefs-lieux de cantons de l’arrondissement de Saint-Affrique (Belmont-sur-Rance, Camarès, Cornus, Saint-Rome-de-Tarn et Saint-Sernin-sur-Rance) ainsi que de Vabres-l’Abbaye.

Le Pont Vieux

Le pont Vieux a été, pendant des siècles, le seul permettant de traverser la Sorgues à Saint-Affrique. Il a donc joué un rôle important pour l’économie de la région qu’il reliait à l’Albigeois et aux Cévennes. Contrairement aux légendes, il n’a pas été construit par les Romains ou les Anglais. Il date vraisemblablement de la fin du 13e siècle.

Ce pont a été classé monument historique en 1886. En effet, il possède des dimensions remarquables. L’arche principale de 21m50 repose sur des piles de 3m40 de largeur. Ces dimensions en font un pont exceptionnel. Il est reconnu comme l’un des plus beaux ponts médiévaux de France.

Le Rocher de Caylus

Le rocher de Caylus est le premier site d’habitat « Saint-Affricain ». Il tient son nom du « château de lumière » qui s’y dressait. De l’occitan : « Castel Lucius », son nom a dérivé en « Castlucius », « Castlus », « Caslucius », « Caslus » jusqu’à « Caylus ».

Le château était celui des comtes de Caylus, seigneurs de Saint-Affrique. Ils devaient fidélité au comte de Toulouse. Suite à un différend, Raymond VII comte de Toulouse ordonne le démantèlement du château. Ses derniers vestiges ont servi à l’empierrement de la route de Tiergues , actuelle avenue Hippolyte Barascud. Le site est pourtant resté habité par la suite. Ce n’est qu’après 1730 que le château, du moins ce qu’il en restait, est abandonné.

Il est aujourd’hui un lieu de promenade et de randonnées apprécié de beaucoup de Saint-Affricains.

Les statues

Plusieurs statues agrémentent le quotidien des Saint-Affricains et des touristes dans la ville :

La statue de la Liberté originelle avait été érigée en 1889 à l’occasion du centenaire de la Révolution française. Elle était à l’image de la statue de Bartholdi que l’on peut voir à New-York. Démontée en 1942 pour être fondue, elle a été remplacée en 2006 par une nouvelle statue de la Liberté selon l’inspiration du forgeron sud-aveyronnais André Debru.

La statue équestre du général de Castelnau réalisée par Louis Emmanuel Chavignier a été installée en 1961 au jardin public. Elle rend hommage à Edouard de Curières de Castelnau, natif de Saint-Affrique, général d’armée chef d’État-Major pendant la Première guerre mondiale.
Le buste en bronze d’Émile Borel conçu par Marie-Pierre Querolles a été érigé en 1967 au jardin public. Il rend hommage au célèbre mathématicien né à Saint-Affrique. Il a été déplacé et se trouve actuellement dans le hall de l’Hôtel de Ville.

La statue de Gavroche, a elle aussi été réalisée par André Debru en 2003. Installée sur le boulevard Victor Hugo, elle rend hommage à ce célèbre écrivain français et son personnage emblématique.

Le Palais de Justice

En 1790, les départements sont créés et découpés en 6 à 9 districts. Saint-Affrique devient dès lors chef-lieu de district. Conformément à la loi, elle se voit dotée d’un tribunal et d’une maison d’arrêt. Ce tribunal, qui fait autorité en matière pénale et civile, est installé dès 1791 dans la Maison commune de la ville située sur l’actuelle place de l’Hôtel de Ville.

En 1819, un projet de rénovation de la Maison commune voit le jour. Il prévoit également la construction d’un tribunal et d’une nouvelle prison.

La première pierre du palais de justice est posée le 17 mai 1851. Il est achevé en 1853. Les différentes instances qui s’y trouvaient sont supprimées en 1926 et 1950.

En 1965, le bâtiment devient propriété de la ville de Saint-Affrique. Il est alors transformé en salle des fêtes. Aujourd’hui il abrite également le service culture, l’espace marionnettes et le conservatoire de musique.

Le bâtiment est aussi un lieu de mémoire puisqu’on lui a apposé deux plaques : la première, en 2006, en souvenir des 48 Juifs raflés, dont 12 enfants, en août 1942 ; la seconde en l’honneur des familles Gandy et Bourgoin et de Blanche Rouve, née Gazel, honorés comme Justes parmi les Nations par l’État d’Israël.