Impulser de nouvelles activités tout en sensibilisant à la problématique environnementale est un pari réussi à la salle municipale des jeunes de Saint-Affrique.
Pour exemple, l’investissement des filles et des garçons de la SDJ autour de l’équipe des animateurs et du projet proposé par l’association Natureduc : fabriquer de grands bacs autonomes et y entretenir un petit potager… en vue de goûter et déguster pourquoi pas au cours d’une soirée d’été, une bonne salade de tomates agrémentée de basilic et de fraises !
M. le Maire Sébastien David et Guillaume Bessière, adjoint au Patrimoine et aux Ecoles, ont tenu à louer les initiatives nouvelles de la SDJ en rapport avec l’environnement notamment au travers du jardinage, ajoutant que les enfants, dans le cadre de séquences fondamentales comme celle-ci ou celle sur le tri, ont un rôle à jouer pour restituer le message à leurs ainés et à leurs pairs.
Un projet qui s’étale sur le long terme
Plusieurs mercredis ont été consacrés à la fabrication des contenants en bois* : les bacs ont été tapissés de bâche noire à l’intérieur et imaginés avec un fond de « réserve d’eau » (sur 15cm de hauteur), séparé de la partie contenant la terre par une plaque de plastique, trouée en différents endroits et surmontée d’une couche chanvre. Une technique pour récupérer l’eau de pluie, la filtrer et éviter l’évaporation.
Pour finaliser les bacs et les rendre autonomes, l’intervenant Patrick Rosique, ancien ingénieur agronome à l’INRA, a montré aux apprentis jardiniers, Lubin, Elorri, Logan , Dylan Joao et Mathias comment installer tout d’abord un petit tuyau en plastique permettant de remplir la réserve d’eau et surtout d’y adjoindre un systéme de goutte à goutte autonome alimenté par l’énergie solaire grâce à un mini capteur.
La problématique de l’eau : la planète bleue à préserver
Au delà du bricolage et du jardinage, c’est une véritable leçon de physique et de SVT* au service de la préservation de l’eau et de l’écoresponsabilité.
Lors de la 2e semaine des vacances de printemps, alors que les jeunes allaient planter pieds de tomates, salades, basilic, soucis, fraisiers et autres fleurs selon le principe de la permaculture, Patrick Rosique a expliqué de façon très simple la problématique de l’eau (cf video ici-Canva-1mn57) : 72% de la Terre est composée d’eau mais seulement 2.8% d’eau douce. L’Homme ne peut et ne pourra jamais en consommer plus que 0.7% ; et, même avec une population croissante sur terre, ce pourcentage n’augmentera pas plus : il faut donc concluait Patrick Rosique « consommer l’eau à bon escient ».
Ces travaux pratiques en jardinage et permaculture seront sans nul doute pour ces jeunes, une belle expérimentation du pouvoir et de la richesse de l’or bleu et de ce que la nature permet.
*bois offert par la scierie de Bournac
*Science et Vie de la Terre